Les mesures chocs que vous prenez dès votre nomination à la tête d’une grande entreprise de BTP au 1er jan

Lena, si tu veux nous en dire plus sur le coté local ? on a du aller un peu vite sur ce dernier exercice...

Mesures chocs que je prends dès ma nomination à la tête d'une grande entreprise du BTP en janvier 2030 : 1- Limiter de 1 à 20 les écarts salariaux au sein de l'entreprise / 2- Réduire le temps de travail à 28H/semaine max / 3- Encourager mes salariés à s'engager dans des associations locales à mission sociale afin de re-dynamiser le tissu local par la convivialité et les échanges non marchands / 4- Construire durable signifiera d'utiliser plus d'énergies humaines (force des bras et des jambes) que d'énergies fossiles. / 5- Passer à une comptabilité triple capital qui intégrera ce qu'on appelle aujourd'hui "les externalités négatives" et qui si elles étaient prises en compte en 2021 dans les entreprises de BTP, aucune ne serait ni rentable ni solvable en raison du déficit énorme en capital environnemental (et parfois social). Si mes mesures vous choquent, c'est qu'elles sont bien "chocs".

Eh ben, tu n'as plus qu'à devenir CEO en vrai :)

Mais c'est très intéressant de voir que tu centres beaucoup sur la gestion de ton entreprise (capital humain et compta), alors que nos 3 intervenants avaient plutôt parlé des modes constructifs, des labels, etc

Forces des bras et des jambes ça fait mal ... on avait pas parlé d'exosquelettes quelque part ? est-ce le scénario de quelqu'un ?

Oui nous avions décidé de généraliser l'utilisation d'exosquelettes

C'est très intéressant de voir qu'une entreprise peut aussi se développer d'un point de vue humain et pas seulement professionnel. Sensibiliser le groupe..

Travailler avec ses bras et ses jambes ne signifie pas forcément un travail pénible. Le seul travail "propre" est en utilisant cette énergie plutôt décarbonée. Un exosquelette fonctionne avec quelle énergie ?

Merci Marie-Aude de revenir sur le sujet. Il y aurait tellement de chose à dire que je ne saurais par où commencer. Encore une fois, la problématique soulève un problème d'organisation générale. Il manque peut-être de connexion entre les acteurs locaux (petits acteurs la plupart du temps) et les grandes entreprises. Le réseaux n'est pas conçu pour cela et une entreprise cherche des sources fiables sur lesquelles s'appuyer. Or, c'est plus compliqué de faire confiance à une entreprise qui travaille à petite échelle, étant donnée qu'il n'y a pas autant de retour d'expérience que des fabricants qui vendent sur tout le territoire. Mais travailler avec des acteurs locaux et en circuit-court me semble indétournable à la fois pour la conception du bâtiment, sa fabrication et surtout sa revalorisation à la démolition

Le choix des matériaux peut aussi faciliter le travail : le bois est plus léger que les parpaings à manutentionner...

Pardon pour ma latence, je répondais à la première question sur le circuit-court

Exactement sur le choix des matériaux. Il ne faut pas oublier qu'on doit réduire notre empreinte carbone de 40% d'ici 2030, et 80% d'ici 2050.