Le management de projet en appel d'offre : l'adrénaline de la gagne !
J'ai commencé au sein de la filiale Bâtiment île de France comme "chef de projet" junior en travaillant pendant plus de deux ans sur un projet passionnant: la conception de centres pénitentiaires. Mon métier : piloter les architectes, bureaux d'études puis accompagner les personnes sur le chantier pour finaliser la conception de ces prisons et assurer leur livraison dans les temps. J'ai ensuite répondu à beaucoup d'appels d'offres en conception-réalisation avec des projets extrêmement variés. J'ai ainsi découvert beaucoup d'univers : le secteur hospitalier, le secteur scolaire ou les enjeux dans la conception de centres aquatiques par exemple. J'ai été amené à prendre de plus en plus d'autonomie sur ces projets.
Quand j'ai ressenti l'envie de changement, j’ai été très transparent avec ma hiérarchie. J’aimais mon métier mais je souhaitais découvrir une autre entité du groupe avec des projets peut-être plus techniques et plus de production propre.
La transition vers l'entité Spie batignolles génie civil s'est faite naturellement. L’accueil qui m’a été fait a été très favorable et l’expérience acquise est valorisée dans mon nouveau métier. Depuis un an je réponds à des appels d'offres sur des projets industriels comme ITER ou des grands projets d'infrastructures pour des nouvelles lignes de train. Je pilote les équipes internes et gère les interfaces avec les entreprises avec lesquelles je réponds.
La même passion dans le travail m'anime depuis 8 ans : l'envie de gagner en mettant à profit les compétences de l’entreprise.
Faire rentrer la mer dans un verre d'eau !
Mon travail peut prendre beaucoup de facettes en fonction du type d'appels d'offres auxquels je réponds, de la place de mon entité dans le groupement d’entreprises et de la dimension du projet.
Le cœur de mon métier est de m'assurer que tout le monde travaille dans le bon sens. Je dois orchestrer les différents acteurs internes à l’entreprise et externes pour remettre au client la meilleure offre possible le jour J.
Pour tous les projets, nous répondons en groupement avec d'autres entreprises qui ne font pas le même métier que le nôtre : par exemple des terrassiers, des architectes, des fondeurs, des électriciens, etc. Je ne maîtrise pas leurs métiers mais j'oriente la réponse technique et financière pour qu'elle colle le mieux aux besoins du client.
Une autre composante de mon métier est de mettre un prix sur la part des travaux que mon entité va ensuite réaliser : en m'appuyant sur les méthodes de chantiers, l'établissement d'un planning et les retours de consultation, je bâtis peu à peu le chiffrage de l'opération. C'est avant tout un travail d'équipe que j'apprends peu à peu au contact de mes managers et des différentes personnes qui m'expliquent les principaux enjeux du chantier.
Le plus grand défi est d'arriver à faire rentrer la mer dans un verre d'eau : comment faire le projet le plus riche possible en respectant le budget du client et en prenant en compte l'ensemble des contraintes du projet, un challenge passionnant à relever !
Des journées qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas
Ce que j'aime le plus dans mon travail est la diversité des situations que j'ai à gérer :
- d'une part par la diversité des projets sur lesquels je suis appelé à travailler, comme par exemple des bâtiments sur des sites nucléaires avec des problématiques de conception bien spécifiques ou des projets d'infrastructure comme des lignes de train à faire passer en plein Paris, les enjeux sont vraiment multiples;
- d'autre part par l'unicité des groupements : à chaque projet son équipe ; souvent les intérêts des uns sont d'ailleurs contradictoires avec ceux des autres, comme par exemple la recherche de fonctionnalité de l’architecte et le besoin des bureaux d'études pour allouer des espaces aux locaux techniques. Nous sommes un jour mandataire du groupement, une autre fois co-traitant, avec des projets qui varient de quelques millions à plusieurs dizaines de millions d'euros. J'aime découvrir les spécificités de ces métiers que je dois faire travailler dans l'objectif commun de gagner l'appel d'offres.
Avance sans fébrilité vers des grands défis !
Ne pas avoir peur de se lancer !
Je conseille aux candidats de se donner des objectifs ambitieux tout en étant conscient de leurs capacités pour trouver des solutions inventives pour résoudre les problèmes inopinés qui se posent au chef de projet. Ça ne veut pas dire avancer tête baissée en prétendant tout faire, mais savoir s'entourer, connaître ses limites et être capable de trouver le juste équilibre entre la qualité technique et la balance financière du projet.
Il faut absolument poser des questions aux gens que tu rencontreras dans ton job, pour connaître leurs pratiques, comprendre leurs motivations et bénéficier de l'expérience des experts et spécialistes que tu seras amené à croiser.
Le 1er appel d'offres remporté !
Mon meilleur souvenir reste le 1er appel d'offres que j'ai remporté. C'était pour l'extension et la restructuration d'un hôpital.
J'étais parti du travail un vendredi soir et le directeur m'a appelé pour me prévenir que c'était gagné. C'est une sensation extrêmement gratifiante : après pas mal d'échecs, j'ai eu le bonheur de voir les efforts fournis récompensés ! Toute la stratégie établie est de fait validée, je me remémore alors les différents les points durs avec les co-traitants ou en interne qui ont été surmontés, le rush qui précède la remise de l'offre, les points d'étape avec la direction, les répétitions de l'audition de présentation, l'audition en elle-même avec un client exigeant.
Quelle joie de prévenir les différents interlocuteurs !